À supposer qu’on me demande ici de rédiger la plus longue phrase que je puisse imaginer en multipliant ou pas les virgules les mots et coordinations sans jamais y mettre de point, il conviendrait de prendre cette loufoque proposition au sérieux, de considérer cette folle demande comme la possibilité de s’amuser davantage, de l’envisager comme une opportunité de se surpasser : ce serait enfin l’occasion d’arrêter la froide synthèse et de s’autoriser à rêver se perdre dans un développement où ajouter des adjectifs des détails aux histoires, voire de penser carrément à réinventer son style et moderniser le tout en retirant des temps de respiration et en augmentant le rythme, tout en gardant à l’esprit qu’on peut s’interroger sur la tendance actuelle des mots raccourcis envoyés hachés mâchés avalés digérés par texto, et à bien y réfléchir il semble qu’il faille plutôt se centrer respirer prendre le temps et conclure afin de se demander ce qu’on a vraiment à dire au travers de l’écriture.
