Mon dernier dimanche à Kpalimé, au petit matin, avant que nous partions baptiser Kossivi, nous réunissons nos proches chez Da Marie, la «maisonière» d’Irène. Prière, chant traditionnel et des mots pleins de sagesse. Irène prend la parole, elle semble porter la force de tout un peuple. Une reine est devant moi, je suis fascinée.

Kita ne quitte pas la chambre pendant que je fais mes bagages. Je ne sais par quoi commencer. J’ai peur de peiner en laissant certaines choses ou en en prenant d’autres. Gaff vient me chercher et nous allons nous balader.

Dernier jour, pain chaud et vaisselle dans la bassine. Je câline mon chat adoré qui dort sur une valise au salon. C’est dur de quitter la maison. Chez Irène, Rachidi, Gaff et Julien m’attendent pour partir. Je ne sais comment dire au revoir à Irène. Les larmes nous empêchent de trop parler.

A Lomé, on mange du riz aux haricots entre amis « sur le bord de la route » avant une sieste collective sur une natte chez Dové. Dodzi nous rejoint avec du champagne. Nous partons diner et lever nos verres à « la cantine » après l’enregistrement des bagages. Je me sens forte et l’ambiance est à la fête. Il est pourtant l’heure. Je salue mes frères et amis, et me retrouve rapidement dans la salle d’embarquement, surréaliste.

Je me réveille devant un plateau repas. Et dors à nouveau jusqu’en Lybie où le premier jour de décembre se lève. Je suis en transit. Il y a des gens de toutes les couleurs et de tous les styles. Je vais bien. J’ai hâte de retrouver ma famille yovo.

« Que Dieu te protège » disait ma voisine hier matin. Merci Tata.