A Kpalimé

Pendant qu’Yves, dont on ne voit jamais les 5 dreads qu’il enveloppe chaque jour dans un turban, s’occupe des cheveux du « baby rasta » Rachidi, je parle longuement avec les enfants : Bella, Akpéné et Nazif, assis quotidiennement sur le manguier. Ils apprennent l’anatomie du poisson sur un tableau noir sorti dans la cour pour la leçon. L’école primaire est gratuite mais le collège et le lycée sont payants. J’apprends aussi que le prix est moins élevé pour les filles, pour les inciter à s’instruire.

Les voisins chez qui j’achète l’eau nécessaire aux douches et aux lessives ont une petite portée de chatons. J’accueillerai « Asevi » après son sevrage. Qui aurait cru que j’allais avoir un chat avant toi ma sœur…
Au fur et à mesure des répétitions du groupe, je chante « Katamasu » et joue des maracas, apprends davantage de chorégraphies et entends mieux le signal lancé par le djembé de Titi qui nous invite à changer les pas. Les prières collectives, en cercle, marquent le début et la fin de chaque « entraînement », 2h30 par soir, 4 soirs par semaine.

Je redécouvre le « foufou » et le riz en sauce. J’essaye néanmoins de manger de la salade chaque jour, plus légère, bien que la vinaigrette soit préparée avec de la mayonnaise…. On me prépare des haricots verts, et je souris en pensant à ceux de ma grand-mère.

Aux alentours de Kpalimé, les habitants de Yoh profitent gratuitement de leur source d’eau. On peut d’ailleurs y voir l’ancienne usine Voltic 🙂

Après la cascade de Kamalo et, plus haut sur la montagne, à Kuma Kunda, j’ai une pensée pour Papa en goûtant le miel de la région. Je parle politique et environnement avec Prosper, qui m’offre une tasse de café produit sur place.

Koffa a eu un léger accident en moto et souhaite célébrer la vie avec ses amis… La fête est d’autant plus à l’ordre du jour le 11 mai. Alors que je pense à l’anniversaire de mon grand-père, tout Kpalimé fête celui de la mort de Bob Marley. Chez Corneille, les percus résonnent. Les musiciens se déplacent sur la route. Au Carrefour international des arts, un lieu culturel tenu par des Français, le vent est frais. Blaise et Louise nous offrent du punch, évidemment préparé au Sodabi. J’écoute Louise me raconter ses crises de palu pendant que les garçons miment un concert de Kravitz derrière un pied de micro.

Depuis quelques jours, j’apprends à conduire la moto, sur un terrain de foot d’abord, sur des chemins, ensuite. J’arrive rapidement à démarrer et à passer les vitesses mais les « cornets » (virages) sont plus difficiles. Pour le moment, je conduis sur les routes praticables.

On m’emmène à Yokélé, où je m’émerveille en découvrant l’écovillage où je vais travailler. Le lieu est apparemment protégé par un chef vaudou. Avant de m’installer là-bas en juin, je souhaite découvrir les autres régions du Togo. Le départ pour le Nord est prévu pour demain.

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